La maladie de Parkinson est une maladie du mouvement, de l’émotion et du « paraître », avec elle, nul besoin de vous cacher, elle vous affiche, quand elle veut, où elle veut, parfois au même moment, parfois autrement. Elle n’est pas régulière. Non seulement, elle vous vole votre corps mais elle joue avec vous, le malade, vous subissez et je subis mais je cède rarement. Difficile à comprendre ? Normal, il faut le vivre et je suis le reflet de cette maladie difficile à définir. Elle s’affiche, elle se cache mais il y a une chose à laquelle, elle tient, à sa fidélité. Une fois qu’elle vous a, elle ne vous lâche plus.
Au début, je l’ai prise à la légère, je me suis dit « je vais bien », il y a un traitement qui existe sans savoir de quoi je parlais. Maintenant, après quatorze ans, je peux en parler mais il faut bien apprendre, c’est ça la vie, un apprentissage, la maladie n’est pas mesurée à la hauteur de sa gravité et encore moins entendue, vue, on ne parle pas assez d’elle alors qu’elle touche de plus en plus de personnes. Le principal suspect, les pesticides, la conséquence du paraître. Nous voulons que tout soit beau, la société veut que tout soit beau, un semblant de paraître où tout va mal. Mais tout ce beau fait rêver, espérer, nous fait du bien dans un monde exigeant, dans ce monde qui nous rend exigeant.
Je n’ai pas à me plaindre, il y a des évolutions plus rapides et j’ai cette chance, dans ma maladie de connaître des moments de bonheur et en cela, la vie est belle. Je ne me projette pas mais j’ai des rêves, je souris, je pleure, que de dualité dans cette maladie émotionnelle, mais le plus important dans tout cela, c’est que je vis. Et toujours, je souris.
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SKU : ISBN 978-2-487458-093
15,00 €Prix
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