
Barbara NAZIANZENO
Je m’appelle Barbara, mon père a choisi ce prénom car c’est la patronne des mineurs et parce qu’il a travaillé, jeune, 2 ans dans les mines de charbon de Wallonie. Les mineurs l’ont choisie car, dans la légende, en Orient, au IIIème siècle, Barbara était une jeune fille d’une grande beauté , mais qui, malgré les nombreuses demandes en mariage, refusait de se marier. Son père décida alors qu’elle vivrait dans une tour à l’abri des hommes . Un jour, le Christ lui apparut et Barbara se convertit au christianisme : elle fit percer dans sa tour une 3ème fenêtre symbolisant la Trinité. Son père, fou de rage, décida de la décapiter. Il fut alors immédiatement frappé par la foudre et réduit en poussière.
Biographie
Depuis, de nombreuses professions liées au feu se sont placées sous sa protection,comme les pompiers ou les marins du feu…Cette légende m’ accompagne depuis mon enfance, car, petite, j’ai beaucoup vécu seule avec mes livres… très vite j’ai voulu devenir enseignante et que j’ai toujours suivi ma voie sans accepter jamais qu’on me dicte ma conduite..J e suis donc devenue professeure de Lettres, avec une passion immodérée pour la Littérature et la transmission. C’était pour moi un don de soi, celui d’apporter aux enfants et adolescents une ouverture sur le Savoir, la Culture , mais aussi l’écoute ,l’empathie et la bienveillance. Ils me l’ont rendu au centuple ! Cela a duré plus de 20 ans ! La lecture fut donc ma première passion, puis vint celle de l’écriture, à l’âge de 8 anset je n’ai jamais arrêté de lire ni d’écrire.
Je puise mon inspiration dans ma double culture franco-italienne, étant fille d’immigrée de la 2ème génération. L’Italie est ma seconde patrie, celle de l’émotion, des souvenirs, d’une langue chérie, En France, mon amour est totalement accaparé par la Bretagne que je connais depuis plus de 40 ans . Et ce n’est pas un hasard si le père de mes enfants est breton….
Toute ma vie a été jalonnée de combats pour les plus déshérités, pour les minorités, les plus démunis , ceux que l’on stigmatise : les migrants, les femmes qu’on violente,les enfants dont on abuse, les victimes du Sida, dont mon meilleur ami que j’ai perdu alors qu’il n’avait que 29 ans, les étrangers, tous les gens que l’on dit différents…
Aujourd’hui, à cause d’une surdité génétique survenue brutalement et quim’empêche d’enseigner, je suis chargée d’études documentaire à l’Institut des jeunes Sourds de Metz . J’y travaille pour que les Sourds aient une accessibilité dans tous les établissements culturels , musées, théâtres, festivals… Et je me bats pour faire connaître la Culture Sourde et la Langue des Signes Française, une langue à part entière.